BUSTE DE LÉON VALADE
QUOI : BUSTE DE LÉON VALADE / Statue de Léon VALADE / Monument à Léon VALADE
QUI : Modèle : Paul-Valmir-Léon Valade-Gabel dit Léon VALADE, Sculpteur: Charles Louis MALRIC, Architecte: LE RILLE
OÙ : Jardin public, devant le pont de l' "île aux enfants"
QUAND : Installation le 5 août 1906, 1er bronze fondu en 1942, 2ème bronze refabriqué et inauguré le 17 septembre 2006
COMMENT :
> NATURE/CONSTRUCTION: Buste en bronze de 30 kg, piédestal en pierre
> ÉTAT: 1er bronze fondu, reproduction à l'identique toujours visible
COMBIEN : 1 modèle en plâtre, 2 modèles en bronze
POURQUOI : Ce buste a été placé dans le Jardin Public pour rendre hommage au poète bordelais Léon VALADE
PORTRAIT DE LÉON VALADE
Paul-Valmir-Léon Valade-Gabel, dit Léon Valade, né à Bordeaux le 7 mai 1841 et mort à Paris le 20 juin 1884, est un poète et auteur dramatique français.
Après avoir fait ses études au lycée Louis-le-Grand et avoir été quelques temps secrétaire de Victor Cousin, il devient commis principal à la direction de l'enseignement de la préfecture de la Seine et consacre ses loisirs aux lettres. Il écrit à ses débuts avec Albert Mérat, son collègue à la préfecture.
Ami de Verlaine, de François Coppée et de Rimbaud, il fréquente les salons de Louis-Xavier de Ricard et de Nina de Villard ainsi que les samedis de Leconte de Lisle et les jeudis de Théodore de Banville. Il fait partie du club des Hydropathes et contribue dès le début au Parnasse contemporain (1866).
On a de lui, outre ses recueils de vers, quelques comédies inspirées par la vie de Molière, ainsi qu'une traduction de l'Intermezzo de Heinrich Heine...
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Camille Pelletan, Préface aux Œuvres de Léon Valade :
Né en 1841 à Bordeaux, Léon Valade était fils et frère d’hommes qui ont rendu de grands services dans l’enseignement des sourds-muets. Après avoir fait ses études au Lycée Louis-le-Grand, il devint secrétaire de Victor Cousin, mais se lassa vite de cette position. Il entra jeune dans les bureaux de l’Hôtel de Ville, où il resta jusqu’à sa mort ; il y avait trouvé la bouchée de pain qui permet de vivre pour l’art, le rêve et l’idée.
Un recueil de sonnets "Avril, Mai, Juin" (1863) est l’œuvre commune et le début commun de Léon Valade et d’Albert Mérat, avec lequel il donna également une traduction de "l’Intermezzo". C’était un brillant début, mais sa personnalité poétique se montre tout à fait formée dans le recueil suivant dont le titre À Mi-Côte (1874) le caractérise si bien, comme dans les pièces parues seulement dans divers journaux ou revues et tant appréciées des "délicats".
Léon Valade n’a été, de son vivant, jugé à toute sa valeur que par un groupe restreint d’amis et de lettrés. Il n’a jamais cherché la renommée : on pourrait presque dire qu’il la fuit ; et peut-être cependant, tel qui a fait tout d’abord un gros tapage autour de son nom laissera-t-il après lui beaucoup moins que ce poète. Il a enfermé, d’une main singulièrement délicate, des sentiments exquis dans des vers achevés : il faut autre chose dans le bruit du moment, mais cela suffit pour rester.
Les œuvres de Léon Valade forment deux volumes publiés par A. Lemerre. Le premier renferme Avril, Mai, Juin et À Mi-Côte, et le second les poésies éparses jusqu’ici, et réunies là pour la première fois. Voir ici: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k107937k.pdf
Rue Léon VALADE (aujourd'hui: "Les Passages Mériadeck")
LE MONUMENT À LÉON VALADE
Il y a eu tout d'abord un modèle en plâtre patiné [Signé et daté en bas à gauche] par Charles-Louis Malric (voir ci-après). (Exposition 1947, Bordeaux, Musée de peinture, L'Atelier : Salon de 1947. Rétrospective des maîtres bordelais contemporains, ; sans n°)
Pour information, l'érection d'un buste à la mémoire de Léon VALADE n'enchanta guère les bordelais à l'époque, car certes Léon VALADE était bien né à Bordeaux, mais il avait quitté la ville à l'âge de 8 ans...
HISTORIQUE:
> mars 1904 : soit 20 ans après la mort du poète, l’Association Girondine Artistique, Littéraire et Scientifique de Paris, prend l’initiative d’une souscription dont le produit sera consacré à l’érection à Bordeaux d’un « modeste monument » à Léon Valade. Le comité présidé par Raoul de Saint-Arroman est composé du peintre Guillaume Alaux, de l’architecte Formigé, du sculpteur Granet, ainsi que de nombreux professeurs et hommes de lettres. L’entreprise est patronnée par MM. Chaumié et Camille Pelletan, respectivement les ministres de l’Instruction publique et de la Marine, ainsi que par des membres de l’Académie française. Un comité local s’organise aussi à Bordeaux.
> 19 Mai 1904: Par arrêté, la Ville de Bordeaux a baptisé de son nom l'ancienne rue et impasse Colignan dans le quartier de Saint-Seurin (voir ci-dessus)
> 1905 : une subvention de 100 francs est accordée par la municipalité, de même que par le conseil général de Gironde.
> 3 Juin 1906: La souscription s'élevait alors à 2170 Francs mais hélas, en restait là. On décida qu'une représentation de gala serait donnée à Bordeaux par la Comédie Française. Après de multiples appels, la recette totale s'élevait à environ 5000 Francs.
> 5 août 1906 : Le buste fut confié à Charles-Louis Malric, et l'inauguration eu lieu sous la présidence de Camille Pelletan (après avoir été présenté au Salon des Artistes Français cette même année.).
> 1942 : le buste est fondu sous l’Occupation. Seules les deux jeunes filles sculptées sur le piédestal subsistent.
> 2006 : la Ville finance la réalisation d’un nouveau buste en bronze, du poète à partir du plâtre original de Leroux conservé au musée des Beaux-Arts. Fondu par les ateliers des Cyclopes à Libourne, il retrouve son socle de pierre, sur lequel figurent toujours les allégories de Paris et Venise, ses villes favorites. Le monument restauré est inauguré le 17 septembre 2006, lors des Journées du Patrimoine.
DESCRIPTION : Les jeunes filles sur le piédestal portent les blasons de Paris et Venise, villes fétiches de Valade. Le buste de bronze de Léon VALADE domine le monument en haut de son piédestal.
INSCRIPTIONS : sur le socle : H. Le Rille ; L. Malric Sculpt. Sur le socle à droite : Erigé le 5 août 1906 / M. Daney étant Maire / Méraque de St Arroman / Président du Comité / de souscription. Sur la face postérieure : L’Association Girondine de Paris / Ses amis / Ses admirateurs.
NOTE : Il y a une erreur sur la date de décès de 1883 gravée sur la pierre et sur la plaque, en réalité (en attestent les journaux de l'époque), Léon Valade est décédé d'une crise d'étouffement à Paris à l'âge de 43 ans le 20 Juin 1884.
Que l'erreur soit sur la plaque relativement récente est éventuellement explicable (possible recopie sans vérification), ce qui est étrange, c'est que cette erreur soit aussi gravée sur le piédestal d'origine !?
PLÂTRE DU BUSTE DE LÉON VALADE CONSERVÉ AU MUSÉE DES BEAUX ARTS DE BORDEAUX
VUES DU MONUMENT AVEC LE BUSTE EN BRONZE ORIGINEL
ENLÈVEMENT DU PREMIER BUSTE EN 1942 POUR RÉCUPÉRATION DES MÉTAUX NON FERREUX
VUES DU MONUMENT DE NOS JOURS
M'ENFIN !?
ANECDOTES ET INFORMATIONS ANNEXES
DOCUMENTS D'ARCHIVES
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REVUE DE PRESSE
Sources:
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