STATUE DE L’ENLÈVEMENT D’IPHIGÉNIE PAR DIANE

> NATURE/CONSTRUCTION:   Ronde-bosse en marbre, Haut.: 260 cm ; Larg.: 83 cm ; Prof.: 1,385 cm 

> ÉTAT:   Toujours visible, mais dans un état de dégradation important et sous une toile/drap.

Coordonnées GPS:

  

Jardin de la Mairie:

44.83785, -0.58007

Parc Bordelais:

44.85507, -0.60362



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=> la CARTE:


Le roi de Mycènes, Agamemnon, a été désigné par la coalition des rois grecs pour diriger les troupes grecques contre la ville de Troie. En effet, Ménélas, frère d'Agamemnon, a contraint tous les rois grecs à honorer un serment et donc à l'aider à reprendre son épouse, Hélène enlevée par Pâris, fils du roi de Troie.

Lorsque Agamemnon tente de lancer la flotte grecque réunie à Aulis vers les côtes de Troie, les vents restent défavorables. Le devin Calchas révèle alors qu'une offense commise par Agamemnon contre Artémis (/Diane pour les romains) en est la cause (il aurait tué une biche sacrée lors d'une chasse) et que seule la mort de sa fille Iphigénie apaisera la colère de la déesse.

Agamemnon refuse et implore alors l'aide d'Apollon. Le devin Calchas et Apollon tentent de convaincre Diane de trouver une autre victime, en vain. Poussé par Ménélas et Ulysse, Agamemnon se résigne...

La jeune fille, apprenant les raisons de sa présence, pense qu'Achille, auquel elle est promise, l'a trahie

Alors que le mariage entre Achille et Iphigénie se prépare, Arcas les prévient que l'autel a été préparé pour immoler Iphigénie.

Clytemnestre (la mère d'Iphigénie), qui apprend les véritables raisons de leur présence au camp, supplie alors Achille de protéger sa fille. Refusant dans un premier temps, Achille décide finalement de s'opposer à Agamemnon.

Ce dernier, pris de remords, renonce alors à sacrifier sa fille. 

Cependant, les Grecs réclament le sacrifice d'Iphigénie qui accepte son sort par amour pour son père. Clytemnestre ne se résout pas au sacrifice et court au temple pour l'empêcher. Achille, à la tête des Thessaliens, tente de soustraire Iphigénie à son sort.

La vierge innocente est frappée à la gorge. Mais, ô miracle! Le sang n’est pas celui de la fille d’Agamemnon : à sa place est étendue une biche palpitante. Diane, touchée, décida ainsi de renoncer au sacrifice. Au moment du sacrifice, Artémis/Diane l'aurait remplacée in extremis par une biche, afin de la préserver de la folie des hommes.

En Tauride (presqu'île de Crimée), après son sacrifice manqué, Iphigénie devient prêtresse d'Artémis (Artemis Tauropolos) et a pour fonction de sacrifier tous les étrangers qui abordent la région.


La déesse Diane pour les romains (Artémis pour les grecs) est la déesse de la chasse, de la lune et de la nature. La personnalité de cette déesse est riche et singulière : originaire probablement d’Asie Mineure, elle est dès l’époque homérique une « Maîtresse des animaux », liée à la faune sauvage qu’elle pourchasse dans les montagnes. Diane est parfois représentée auréolée d’un croissant de lune sur la tête et entourée de biches et de cerfs. Quand Apollon (le Soleil) disparaît Diane (la Lune) prend sa place dans les cieux. 

Son statut est celui d’une déesse vierge, une singularité dans les sociétés où elle est honorée. Mais elle a aussi un rapport avec les naissances, et les femmes qui meurent en couches sont appelées ses victimes; elle préside également aux initiations féminines, étape préparatoire au mariage, dans son sanctuaire de Brauron. Elle est aussi la déesse qui ordonne les sacrifices humains...

1) GROUPE EN PLÂTRE DE 1889

(Dim : h. 2,50. L. 1,10. p. 1,60.  Loc : musée archéologique, Eauze.  Constat d’état : mauvais état.)


La première présentation du groupe en plâtre l’Enlèvement d’Iphigénie par Diane (n° 4950) au Salon des Artistes Français de 1889 s’avère déjà un réel succès. Soulès reçoit une médaille de seconde classe ainsi qu’une bourse de voyage qu’il utilise pour partir en Italie. Ce groupe est sa première commande importante de l’État. Le prix de l’achat fixé au départ, lors de la décision du 25 juin 1889, est 12 000 F, pour l’acquisition du modèle en plâtre et l’exécution du marbre.

A plusieurs reprises, le sculpteur se plaint amèrement que sa bourse de voyage est insuffisante et que le modèle représente à lui seul plus de 7 000 F de frais. Il finira par recevoir une augmentation de 4000F. Juste avant le début de l’exposition, le député de Paris Charles Benoist intervient pour l’achat du groupe en plâtre. Chroniqueur politique à la Revue des Deux Mondes, membre de l’Institut, ministre de France à la Haye, il adresse le 29 avril 1889 une lettre à Gustave Larroumet, Directeur des Beaux-Arts au ministère de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts:

“ Un de mes amis, un sculpteur qui est, je crois, de vos compatriotes, M. Soulès, expose, au Salon, un groupe représentant l’Enlèvement d’Iphigénie par Diane. De l’avis des critiques d’art et des amateurs très éclairés, tels que M. Lechevalier-Chevignard, de l’avis même de membres du jury tels que MM. Falguière et Delaplanche, entre autres, c’est là une œuvre remarquable, et qui est mieux qu’un excellent début. M. Soulès qui a remporté il y a quelques années le Second Prix de Rome en sculpture peut dès maintenant, paraît-il, être considéré comme un concurrent sérieux pour le prix du Salon. Tout cela pour vous recommander quand vous passerez par là, surtout quand vous y passerez officiellement, de vous arrêter un instant devant son travail. Je suis sûr qu’il vous intéressera fort, et comme directeur des Beaux-Arts, et comme lettré de marque épris des choses de la Grèce. Et à présent, je viens au fait. M. Soulès vous a adressé une demande d’achat, Je sais bien que l’État est pauvre et que le budget des encouragements est mal doté ; mais Monsieur Soulès est plus pauvre encore que l’État et plus méritant que tout autre. Son groupe l’Enlèvement d’Iphigénie par Diane lui coûte, de modèle et d’exécution, sept mille francs. Pour trouver cette grosse somme, son père et sa mère, paysans du Gers, se sont saignés aux quatre veines. Quant au reste, il vit avec dix huit cent francs de rente que lui fait je ne sais quelle ville et en se louant comme praticien à des artistes plus fortunés. Si ce groupe n’est pas acheté (et selon l’opinion générale, il est digne de l’être) c’est pour les vieux parents de là-bas l’endettement et la misère (ce qui est peu et dont vous n’êtes pas responsable), mais c’est le désespoir pour le fils, et de celui-là vous avez charge, comme d’un jeune homme de talent et d’avenir."







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F. SOULES fait ses débuts à Paris au Salon des artistes français de 1881.

En 1887, Félix Soulès reçoit le deuxième grand prix de Rome.

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 27 juin 1896 

Le groupe en plâtre connaît un nouvel âge d’or lorsque la Direction des Beaux Arts le sélectionne parmi les œuvres qui représentent l’art français à l’Exposition Internationale de Chicago en 1893, exposition universelle très importante dénommée la World’s Columbia exhibition, organisée en commémoration de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb.

Les œuvres d’art françaises sont exposées non dans le Pavillon de la France, mais dans celui des Beaux-Arts.

La photographie ci-dessous du dôme central montre, dans cet emplacement d’honneur, l’Enlèvement d’Iphigénie.

Après le retour de Chicago, l’œuvre est déposée par l’Etat au musée de Mirande dans le Gers en 1896 puis elle est cédée à titre précaire par le maire de Mirande à la ville d’Eauze, la commune natale de Soulès, en février 1952.

Après un long séjour dans les sous-sols de la mairie d’Eauze, le rapatriement du groupe en plâtre est décidé en 1996 au musée archéologique d’Eauze, où il se trouve toujours. 

Exposition Universelle de 1893 à Chicago (:World's Columbian Exposition)

2) GROUPE EN MARBRE (1892)

(Dim. : h. 2,52 l. 0,97, p. 1,75.  Loc. : Parc Bordelais.  Constat d’état : très mauvais état)

Une grande partie de la correspondance du dossier des Archives Nationales concerne les réclamations de Soulès s’efforçant de hâter la livraison du bloc de marbre qui n’arrive jamais. Déjà, pendant son voyage en Italie effectué dans le cadre de sa bourse de voyage en mars et avril 1890, il avait pensé aller lui-même sur place choisir son marbre à Carrare. On comprend les problèmes que pose un tel retard, Greber, son praticien (spécialisé dans le dégrossissage d’un bloc de pierre d’après le modèle du sculpteur), n’ayant pas pu avancer l’ébauche et la mise aux points, et lui-même ne pouvant commencer l’exécution définitive à son retour.

Le plus intéressant des documents est une lettre écrite à Rome en mars 1890, où Soulès expose au directeur des Beaux-Arts les dommages matériels qu’il a subis. Le retard de plus d’un an pour livrer le marbre lui ayant causé un grand préjudice, il finit par recevoir une augmentation de 4 000 F. Charles Benoist, l’illustre protecteur qui accompagne Soulès, notamment à Rome et à Florence, y va également de sa plume.

Finalement le groupe en marbre est exposé au Salon de 1892 (n° 3091) au lieu de figurer au Salon de 1891, initialement prévu, et reparaît à l’Exposition Universelle de 1900 (n° 598).

Après le Salon de 1892, Armand Fallières, Président du Sénat, adresse le 3 novembre 1892 une lettre à Roujon, Directeur des Beaux-Arts :

“Vous souvenez-vous de Soulès? Vous m’avez laissé espérer qu’on mettrait Iphigénie au Luxembourg. Léonce Bénédite (écrivain d’art, conservateur du musée du Luxembourg en 1889) fait une objection, Il n y a qu’à espacer deux ou trois bustes. Je compte sur vous."

L’œuvre entre illico au musée du Luxembourg, destination normale des achats de l’État aux artistes vivants. La notoriété de Soulès est alors à son apogée.

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Après sa mort en 1904, le marbre est déposé à Bordeaux, dans les jardins de l’Hôtel de Ville, (comme en témoigne une lettre du Préfet de Gironde au Maire de Bordeaux le 21 février 1905).

En 1905 l’État attribue ainsi au musée de Bordeaux le groupe en marbre L'enlèvement d'Iphigénie par Diane. 

Puis dans les années 1940, il est déplacé au Parc Bordelais, où il se trouve toujours. La tempête de 1999 cassera la jambe droite au niveau du genou

Ronde-bosse en marbre - Inscription. : F. SOULES (derrière sur le nuage)

h. 2,52 l. 0,97, p. 1,75.

Titré sur une plaque sur le socle: SOULES Enlèvement d'Iphigénie

Diane est représentée en pied, nue, en appui sur sa jambe gauche, le bras droit tendu vers l'avant; elle tient serrée contre elle, Iphigénie enveloppée dans un drapé, la tête légèrement penchée sur le côté droit, les yeux clos et les bras croisés serrés contre sa poitrine.

Notre statue, actuellement sous une bâche au Parc Bordelais à Caudéran, a été amputée de la jambe droite, sectionnée lors de la tempête de décembre 1999. Les deux morceaux ont été récupérés par les jardiniers.

Les doigts de la main droite et le croissant de lune du sommet de la tête de Diane ont disparu. Le marbre est rongé, couvert de mousse noire. En Janvier 2012, une "toile" a été rajoutée pour couvrir la sculpture suite à des tags et surtout à la dégradation de la pierre.

Soulès imagine Diane nue, volant sur un nuage, le front couronné par un petit croissant de lune dans la chevelure. La déesse emporte dans les airs Iphigénie, fille d’Agamemnon, vêtue d’une robe “mouillée” à l’antique, au drapé “flottant” cher au baroque. Son visage est impassible, calme et proche de la froideur, retenu dans l’attitude et l’expression. Diane tend la main dans l’espace.

La sculpture française des années 1860 à 1880 est marquée par un certain retour à la grâce de la première Renaissance italienne. Par un heureux dosage de diverses influences, Soulès crée une œuvre académique et raffinée, qui témoigne d’une virtuosité indéniable dans l’exécution, et la recherche savante de l’équilibre des corps apporte une distinction tout à fait caractéristique du dernier tiers du XIXe siècle. Traditionnelle par son caractère idéalisé, cette œuvre montre la volonté de plaire “tout de suite” chère au goût de la sculpture achevée qui caractérise la IIIe République. Elle contente tous les publics en offrant une synthèse entre l’art de Fontainebleau et l’éclectisme du XIXe siècle. Dans cette œuvre d’une antiquité anecdotique, d’une veine anacréontique, nul excès et nulle passion ne viennent perturber une sérénité constante : le corps comme le visage semblent vivre dans une grâce endormie...

NOTE: Cette statue de Diane enlevant Iphigénie était jadis le pendant d'une autre statue de la "NYMPHE DE DIANE" de Jules-Louis RISPAL (flèche blanche)

> Voir ce lien pour les détails de cette statue: https://www.bordeaux-qqoqccp.fr/themes/statues-de-bordeaux/statue-nymphe-de-diane


ANECDOTES ET INFORMATIONS ANNEXES

Reproduction non datée mais après 1900,   Dim : h. 0,88. I. 0,22. p. 0,17, Localisation actuelle: inconnue.

L’Enlèvement d’Iphigénie se singularise par sa légèreté, sa grâce et son aspect théâtral, autant de critères visant à faciliter le succès de son édition en bronze. C’est la maison parisienne de Siot-Decauville, dirigée vers 1860 par Edmond Siot-Decauville (1841-1908) et spécialisée dans les statuettes et les objets d’art, d’ameublement et de bureau, qui édite cette figure aérienne. La fonderie située au 8-10 rue Villehardouin en 1890 choisit surtout des statues aux patines colorées et voyantes, pour de nombreux artistes réputés comme Gérôme, Larche, Bartholomé…

Vers 1900, elle édite L’Enlèvement d’Iphigénie, comme en témoigne un catalogue conservé à la documentation du musée d’Orsay, en une dimension (88 cm de hauteur). On ignore combien Soulès a vendu de bronzes. L’absence d’archives de cette entreprise, qui disparaît dans les années 20, fait que l’on ne peut même pas savoir combien d’exemplaires ont été exécutés. Aucune trace de leur passage en vente publique, ou dans le secret de collections privées, n’apparaît pour le moment...

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- https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9lix_Soul%C3%A8s- http://musba-bordeaux.opacweb.fr/fr/search-notice/detail/lux-110-enlevem-11ad7- https://e-monumen.net/patrimoine-monumental/monument-a-felix-soules-eauze/- https://www.agefotostock.fr/age/fr/informations-photo/buste-felix-soules-grand-sculpteur-eauze-gers-occitania/YN5-3224789- https://www.agefotostock.com/age/en/details-photo/buste-de-felix-soules-grand-sculpteur-eauze-gers-occitanie/YN5-3224790- https://anosgrandshommes.musee-orsay.fr/index.php/Detail/objects/4692- http://www.antonioalossculpteur.com/pages/oeuvres/buste-de-felix-soules.html- https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/joconde/000SC021469- https://www.museedegrenoble.fr/oeuvre/514/1922-diane-enlevant-iphigenie.htm- https://www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/enlevement-diphigenie-par-diane-7711- https://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/alexandre-denis-abel-de-pujol_diane-derobe-iphigenie-au-sacrifice-et-lui-substitue-une-biche_platre_peinture-a-l-huile- https://fr.wikipedia.org/wiki/Iphig%C3%A9nie- https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a2/The_Sacrifice_of_Iphigenia.jpg- http://fr.opera-scores.com/CP/Christoph+Willibald+Gluck/Iphig%C3%A9nie+en+Aulide/Diane+impitoyable.html- https://www.flickr.com/photos/92600277@N02/8485025845- https://webmuseo.com/ws/mbao/app/collection/record/335- https://www.mutualart.com/Artwork/Enlevement-d-Iphigenie/F08445D3E4491256- https://anosgrandshommes.musee-orsay.fr/index.php/Detail/objects/2317- https://e-monumen.net/patrimoine-monumental/soules/- https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Felix_Soules_-_L%27enlevement_d%27Iphigenie.jpg- https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010061918- https://assmrando.over-blog.com/2022/03/rando-sante-2022/08-cauderan-et-son-parc.html- https://francearchives.fr/fr/facomponent/14981b290a6c86ccdc1f8e9f2c0ebeccfd8021af#tree-hierarchy- https://www.ars-metallica.fr/wp-content/uploads/2020/12/CAT_SIOD_001.pdf- https://fr.wikipedia.org/wiki/Iphig%C3%A9nie- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6576705p.r=iphig%C3%A9nie?rk=21459;2#- https://mythologica.fr/grec/calchas.htm- https://fr.vikidia.org/wiki/Iphig%C3%A9nie- http://bordeauxflavien.blogspot.com/2009/05/lenlevement-diphigenie-par-diane.html- Retronews- Archives Journal Sud-Ouest

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