BUSTE D'ARISTIDES DE SOUSA MENDES

 Sculptrice : l'artiste portugaise Margarida Santos

> NATURE/CONSTRUCTION:   Buste en bronze, socle en granit.

> ÉTAT:   Toujours visible.

Coordonnées GPS:

44.83757, -0.58291

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=> la CARTE:

Aristides de Sousa Mendes do Amaral e Abranches est né à Cabanas de Viriato, petit village portugais du district de Viseu, dans une famille de la noblesse terrienne, catholique, conservatrice et monarchiste. Son père José de Sousa Mendes est juge à la Cour d'appel de Coimbra.

En 1907, Aristides et son frère jumeau César de Sousa Mendes obtiennent un diplôme de droit à l'université de Coimbra. César suit une carrière diplomatique et deviendra ambassadeur notamment en Suède avant d'être nommé ministre des affaires étrangères dans le gouvernement Salazar en 1932.

Aristides suit une carrière consulaire et occupera plusieurs délégations consulaires portugaises dans le monde: Zanzibar, Brésil, États-Unis. Pendant un séjour à San Francisco, de Sousa Mendes aide à établir un programme d'études portugaises à l'université de Californie à Berkeley.

Au cours de sa carrière de consul, Aristides accumule de nombreux incidents, surtout d'abus d'argent public. Suite à un conflit, le Département d'État américain annule son exequatur consulaire, ce qui l'empêche de poursuivre ses services consulaires aux États-Unis.

En 1928, Aristides soutient la dictature militaire et est stationné à Vigo où il se consacre à la persécution des réfugiés politiques portugais et en 1929, il écrit au ministère des Affaires étrangères affirmant être la personne idéale « pour surveiller et anéantir les manœuvres de conspiration des émigrants politiques contre la dictature » et pour louer son travail de persécution politique des réfugiés. Dans cette même lettre, Aristides demande à être placé à Anvers, ce qui est accordé.

Après presque dix ans de service en Belgique, Salazar, président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, le nomme consul à Bordeaux en 1938

Lorsque la guerre éclate, Aristides de Sousa Mendes a 55 ans et est père de 14 enfants, dont trois encore mineurs. Sa famille et sa morale chrétienne lui servent de boussole mais ne provoquent aucun état d'âme quand il fréquente sa maîtresse française, Andrée Cibial qui lui annonce qu'elle est enceinte en mars 1940. Une petite Marie-Rose naît quelques mois plus tard, en novembre 1940, à Lisbonne...

Lors du conflit, le 1er ministre Salazar veut maintenir la neutralité du Portugal et éviter l'immigration de communistes et d'agitateurs politiques. Son gouvernement, par la Circulaire 14 du 11 novembre 1939, exige l'autorisation préalable de Lisbonne pour la délivrance de visas

Les sujets dont la citoyenneté est « indéfinie, contestée ou en litige » ne peuvent obtenir de visa. Parmi les personnes discriminées par la circulaire, on trouve : les apatrides, les « porteurs de passeports Nansen » délivrés par la Société des Nations, les Russes, les Juifs « expulsés de pays dont ils détenaient la citoyenneté » ou expulsés des pays où ils résidaient, ainsi que toute personne dans l’impossibilité de « retourner librement au pays d’où elle venait sans la pré-autorisation du ministère », et les opposants politiques.

La Circulaire 14 déclare explicitement qu'il n'y a aucune intention d'entraver ou de retarder l'octroi de visas aux passagers en transit vers d'autres pays. Autrement dit, les consulats ont reçu l'autonomie de délivrance d'un visa dans tous les cas où le passager démontre avoir un billet depuis le territoire portugais et un visa d'entrée dans le pays de destination.

La politique d'Antonio Salazar depuis le début de la persécution des Juifs en Allemagne est d'autoriser leur entrée, car ils pourraient quitter le pays rapidement, c'est-à-dire qu'il tient une politique d'émigration vers d'autres pays, principalement les États-Unis et le Brésil. Ce n'est pas dû au fait que ces personnes soient juives, mais elles restent une source potentielle de tension avec l'Allemagne nazie, que craint Salazar, ou elles sont considérées comme des agitateurs politiques et des subversifs. Salazar s'oppose toujours à l'antisémitisme nazi. En 1937, il publie un recueil de textes qui critiquent la base des lois de Nuremberg et il considère regrettable que le nationalisme allemand s'appuie sur des caractéristiques raciales. Et en 1938, il donne des instructions à l'ambassade en Allemagne, de sorte que les intérêts des Juifs de nationalité portugaise soient défendus avec diplomatie mais très fermement...

Dès la fin 1939, Sousa Mendes désobéit et délivre quelques visas à des personnes visées par la circulaire sans demander l'autorisation préalable de Lisbonne. Ses irrégularités dans la délivrance de visas commencent pendant la « drôle de guerre ». Il délivre aussi exceptionnellement de faux passeports...

Avec la défaite française, à Bordeaux, où le gouvernement français s'est réfugié, affluent des dizaines de milliers de réfugiés qui veulent fuir l'avancée nazie et parvenir au Portugal ou aux États-Unis. Pour cela, il leur faut un visa du consulat portugais, que Sousa Mendes est chargé de dispenser avec parcimonie. Or, son consulat est envahi de réfugiés désirant atteindre Lisbonne.

Juin 1940, Salazar donne des instructions aux consulats portugais en France pour fournir des visas et des passeports pour sauver les familles royales (et leur entourage) du Luxembourg, d'Autriche et de Belgique...

Le 16 juin 1940, un dimanche, Sousa Mendes accorde 40 visas réguliers, pour lesquels il facture des frais supplémentaires auxquels il a droit. Les visas sont accordés aux millionnaires, comme la famille Rothschild.

Parmi ceux qu'il a aidés, se trouve le rabbin Jacob Kruger qu'il invite chez lui et qui lui fait comprendre que ce sont tous les réfugiés juifs qu'il faut sauver. Le lendemain, il décide de délivrer des visas à tous les réfugiés qui en font la demande.

« À partir d’aujourd’hui je vais obéir à ma conscience. Je n’ai pas le droit en tant que chrétien de laisser mourir ces femmes et ces hommes (...) ». « Désormais, je donnerai des visas à tout le monde, il n'y a plus de nationalité, de race, de religion. »

Aidé de ses enfants et neveux, ainsi que du rabbin Kruger, il tamponne les passeports à tour de bras, signe des visas sur formulaires, puis sur des feuilles blanches et tout morceau de papier disponible.

Le 17 juin, Sousa Mendes délivre 230 visas, le 18, il en délivre 231, et le 19 juin, 156 (soit un total de 657 visas en 4 jours). Bon nombre de ces visas ont été accordés à des Portugais qui retournent dans leur pays d'origine et de nombreux autres ont été délivrés de façon régulière au nom de ses pouvoirs de consul ce qui a permis à ces ressortissants de quitter la France sans autorisation préalable. Mais d'autres ont été accordés dans la désobéissance.

Le 20 juin 1940, l'ambassade britannique à Lisbonne informe le ministère des affaires étrangères portugais que Sousa Mendes retarde délibérément la délivrance de visas aux citoyens britanniques dans le but de percevoir des frais supplémentaires et de plus a exigé une contribution inappropriée à une œuvre de bienfaisance. C'était la deuxième fois qu'il était accusé de demander des contributions inappropriées à une œuvre de bienfaisance, la première fois avait été quand il avait été expulsé des États-Unis en 1923...

Alors que Salazar a déjà ordonné des mesures contre lui, Sousa Mendes poursuit, du 20 au 23 juin, son activité à Bayonne dans le bureau du vice-consul médusé, alors même qu'il est entouré par deux fonctionnaires de Salazar chargés de le « rapatrier » d'autorité. Le 22, la France a demandé un armistice. Sur la route d'Hendaye, il continue à écrire et signer des visas pour les réfugiés d'infortune qu'il croise à l'approche de la frontière, alors que le 23, Salazar l'a démis de ses fonctions.

Après la fermeture du poste-frontière d'Hendaye et en dépit des fonctionnaires envoyés pour le ramener, il prend avec sa voiture la tête d'une colonne de réfugiés qu'il guide jusqu'à un petit poste de douane où, côté espagnol, il n'y a pas de téléphone. Le douanier donc n'a pas encore été informé de la décision de Madrid de fermer la frontière avec la France. Sousa Mendes use du prestige de sa fonction de consul (théorique puisque démis de ses fonctions) et impressionne le douanier qui laisse passer tous les réfugiés qui peuvent ainsi, munis de leur visa, gagner le Portugal.

Le 8 juillet 1940, Aristides de Sousa Mendes est de retour au Portugal. Placé sur liste noire, il plonge, lui et sa famille de 15 personnes, dans un état de grande solitude et d’extrême pauvreté. Il est traduit devant le Conseil de discipline à Lisbonne, accusé de désobéissance, préméditation, récidive et cumul d'infractions. Le procès retient contre Aristides la délivrance de visas non autorisés, la falsification de passeports et le crime d'extorsion (à la suite de la plainte de l'ambassade britannique).

Miséricordieux, le ministère décide de ne pas enquêter sur la plainte de l'ambassade britannique et également décide d'ignorer le crime de fabrication de faux passeports, donc Sousa Mendes se voit épargner les accusations qui signifieraient l'emprisonnement et exclusion définitive de la fonction publique. L'accusation fait remarquer que si la désobéissance de juin 1940 a été extraordinaire, elle avait toutefois commencé pendant la drôle de guerre et bien avant que le chaos ne soit arrivé à Bordeaux. 

Le ministère des Affaires étrangères propose que Sousa Mendes soit rétrogradé, mais Salazar lui applique une peine plus légère qui permet à Sousa Mendes de continuer à recevoir son salaire de consul jusqu'à sa mort en 1954. Sousa Mendes n'est pas expulsé de la carrière consulaire et son nom continue à apparaître dans l'annuaire diplomatique portugais jusqu'en 1954.

Ce fut aux côtés de sa seconde épouse Andrée Cibial, que Sousa Mendes finit par mourir loin de tous ses enfants, endetté, le 3 avril 1954, à l'hôpital da Ordem Terceira do Chiado à Lisbonne, un grand hôpital privé au Portugal...


Nommé "Juste parmi les nations" par le Mémorial de Yad Vashem en Israël en 1966, Aristides de Sousa Mendes sera réhabilité par son pays en 1986, décoré à titre posthume par le président de la République portugaise Mário Soares avec "l'Ordre de la liberté" au grade d'officier, et sa famille recevra des excuses publiques. Il est entré au Panthéon portugais le 19 octobre 2021. Il aurait sauvé plus de 30 000 réfugiés...


Lisbonne représenta ainsi jadis le port d'embarquement vers le Nouveau Monde et vers l'espoir. Il est impossible de calculer le nombre exact de réfugiés qui ont pu bénéficier de la neutralité et de l'hospitalité du Portugal. Mais les chiffres sont impressionnants. Les estimations vont de 100 000 à 1 million, remarquable pour un pays dont la population était d'environ 6 millions d’habitants.

Ses enfants (son fils John Paul Abranches, résidant en Californie; sa fille M" Marie-Rose Faure, habitant dans la région paloise; son petit-fils Alvaro de Sousa Mendes, capitaine dans l'armée portugaise), soutenus par le Comité international pour la réhabilitation et la mémoire du docteur de Sousa Mendes, voulurent faire connaître son action en faveur de milliers d'étrangers, dont des juifs fuyant l'Allemagne nazie, la Hollande, la Belgique.

C'est des États-Unis qu'est donc partie l'idée de ce comité, qui s'est employé à rechercher des traces de l'action de Sousa Mendes. Le président portugais Soares reçut ainsi les membres du comité présidé par son fils John Paul Abranches...


En venant à Bordeaux, ses descendants souhaitaient alors élargir le comité international à la ville et à la France : « La ville de Bordeaux se doit de faire un geste symbolique rappelant l'action de mon père, dit M. Abranches, peut-être en donnant son nom à une rue et en incitant les historiens à faire des travaux sur lui. La France n'est pas à l'abri des vieux démons qui se réveillent. Que la communauté portugaise soit une force et une dynamique dans cette lutte pour la démocratie et les valeurs humaines ! »

M. Manuel Dias, le président du Comité international pour Bordeaux, était donc bien décidé à obtenir des autorités que la mémoire du consul de Sousa Mendes ne passe pas dans les oubliettes de l'Histoire...

En juillet 1992 la télévision portugaise réhabilita Mendès en restituant l'itinéraire de ce personnage totalement méconnu et oublié de l'Histoire, au moyen d'un documentaire de 52 minutes. Produit par RTP2, la deuxième chaîne portugaise, en collaboration avec FR3 Aquitaine, « le Consul proscrit » a donc été tourné, en partie à Bordeaux, à Pey-Berland, au pont de pierre, à la gare Saint-Jean, au musée Jean-Moulin, aux archives municipales et au 14 quai Louis-XVIII, ancienne enseigne du consulat du Portugal.

Du 24 mai au 2 juin 1994, eu lieu à Bordeaux la quatrième édition du Printemps portugais. À cette occasion, le président portugais, Mario Soares vint à Bordeaux pendant 2 jours, et en profita pour rencontrer Jacques Chaban-Delmas et rendre hommage au consul de Sousa Mendes:

=> Vendredi 27 mal - Journée du jumelage Bordeaux-Porto, avec la présence du président de la République portugaise, Mario Soares. A 17h30 au CAPC : Hommage à la mémoire du consul portugais Aristide Sousa Mendes, avec la projection du film « le Consul proscrit »

Le dimanche 29 mai 1994, le président Soares dévoila à 10 heures à Mériadeck un buste en bronze d'Aristides de Sousa Mendes placé sur esplanade Charles de Gaulle (sculpté par l'artiste portugaise Margarida Santos), et à 10h30 une plaque installée quai Louis-XVIII sur l'immeuble occupé par le consulat du Portugal en 1940. 

L'année suivante, Mario Soares réhabilita la mémoire d'Aristides de Sousa Mendes en l’élevant à la dignité de grand-croix de l'ordre du Christ à titre posthume pour ses actions à Bordeaux. 

Note 1: La ville de Bordeaux donna également son nom à une rue et à une école du quartier des Chartrons: l'École élémentaire Aristides de Sousa Mendès - 13 rue Aristides de Sousa Mendès.

Note 2: Mardi 16 Septembre 2008, une plaque en bronze (102 cmx 241 cm) sur le parvis de la gare Saint-Jean (devant le hall des départs) portant les noms de 23 Justes ayant sauvé des juifs durant la Seconde Guerre mondiale à Bordeaux, a été inaugurée par Alain Juppé. Parmi ces 23 noms, y figure celui de Aristides de Sousa Mendes. Le choix de l'emplacement est justifié de par sa proximité avec le couloir souterrain de la gare, qui existe toujours partiellement, par lequel passaient les personnes envoyées en déportation.

Aristides de Sousa Mendes est représenté en buste, portant une veste, une chemise à col cassé avec une cravate. Il porte la signature "Margarida Santos - 1994".

Le bronze repose sur un bloc en granit gris et porte les inscriptions en lettres dorées:

ARISTIDES DE SOUSA MENDES

1885 - 1954

CONSUL du PORTUGAL à BORDEAUX

En JUIN 1940 SA SIGNATURE A SAUVÉ 30 000 RÉFUGIÉS

Mi-Juillet 2023: La Fondation Sousa Mendes de New York a organisé un voyage en Europe intitulé « Jurnay On the Road To Freedom », avec plus de 30 descendants de 5 familles de réfugiés qui ont obtenu des visas passés par Aristides de Sousa Mendes pendant la Seconde Guerre mondiale.


ANECDOTES ET INFORMATIONS ANNEXES

Il est composé de trois figures de bronze, la principale étant le consul qui est entouré par deux autres petites figures d'enfants juifs, le monument est basé sur une plate-forme qui représente l’étoile de David.

- https://museeholocauste.ca/fr/actualites-et-evenements/aristides-de-sousa-mendes/- https://en.wikipedia.org/wiki/Aristides_de_Sousa_Mendes- https://blog.visitbayonne.com/aristides-de-sousa-mendes-un-juste-parmi-les-nations/- https://casadopassal.com/aristides-de-sousa-mendes/the-man/- https://www.yadvashem.org/yv/fr/expositions/justes/mendes.asp- http://www.sousamendes.org/prog/Aristides-et-Angelina.php- https://didierlong.com/2021/01/03/desobeir-aristides-de-sousa-mendes-le-juste-de-bordeaux/- https://dzieje.pl/artykuly-historyczne/konsul-z-bordeaux-wciaz-inspiruje-mlodsze-pokolenia- https://casadopassal.com/aristides-de-sousa-mendes/- https://lusojornal.com/cesar-le-frere-jumeau-daristides-de-sousa-da-mendes/- https://sousamendesfoundation.org/these-are-my-people-the-story-of-aristides-de-sousa-mendes/- https://destinees-juives.expositionsvirtuelles.fr/fr/sections/bordeaux/- https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/bordeaux-aristides-heros-meconnu-et-pourtant-2066926.html- https://sousamendesfoundation.org/these-are-my-people-the-story-of-aristides-de-sousa-mendes/- https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/histoire/bordeaux-rend-hommage-a-sousa-mendes-consul-du-portugal-qui-permit-a-des-milliers-de-personnes-dechapper-aux-nazis_5138371.html- https://www.bordeaux.fr/o9/aristides-de-sousa-mendes-elementaire-- https://lusojornal.com/descendentes-de-familias-salvas-por-aristides-de-sousa-mendes-viajaram-de-bordeaux-ate-lisboa/- https://sigarra.up.pt/up/pt/web_base.gera_pagina?p_pagina=antigos%20estudantes%20ilustres%20-%20margarida%20santos- http://www.margaridasantos.net/paginas/Destaque.htm- http://www.sousamendes.org/asmindex.php- https://www.crif.org/fr/revuedepresse/europe-aristides-de-sousa-mendes-diplomate-qui-sauve-10-000-juifs-honore-dun-monument-lisbonne- https://www.sudouest.fr/gironde/bordeaux/bordeaux-qui-etait-aristide-de-sousa-mendes-juste-parmi-les-nations-6560870.php- Archives du journal Sud-Ouest(Un grand merci à Brigitte C.)

Le résultat de mes recherches & synthèse des informations, de la construction des sections & mise en forme, et de la découverte des données d'illustrations/photos sur ce buste d'Aristides de SOUSA MENDES sont entièrement issus de mon travail personnel. Je cite mes sources ci-dessus 📜.

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> Création de la page & publication: 13 Février 2024. Posté le même jour sous pseudo "Jérôme Karl" sur le groupe public Facebook Bordeaux Je Me Souviens: LIEN du post. Cette page est également sauvegardée via l'outil the Wayback Machine, qui peut tracer la date exacte de publication et son contenu, pouvant ainsi attester de toute antériorité des données par rapport à une publication recopiée/reproduite sans accord...